Les différences entre le Spitz allemand et les autres races de chiens

Deux chiens, un nom. Le Spitz allemand et le Pomeranian se frôlent sur les bancs d’exposition, s’invitent dans les conversations d’éleveurs, se confondent parfois jusque dans les papiers officiels. Pourtant, derrière cette proximité affichée, la réalité est plus nuancée : chaque race cultive ses propres codes, ses propres exigences, son propre caractère. Les distinctions ne tiennent pas de la querelle d’experts, elles influent sur la vie quotidienne, la santé, l’attachement, et le bonheur de ceux qui les choisissent.

Spitz allemand et Pomeranian : deux races cousines, mais pas identiques

Le spitz allemand intrigue, fascine, séduit. Pourtant, la confusion persiste avec le Pomeranian, souvent appelé spitz nain ou loulou de Poméranie. Les deux races partagent une histoire commune, héritée de l’antiquité et du moyen âge, remontant au canis familiaris palustris, ancêtre supposé de ces chiens au museau fuyant et au poil double. Mais la parenté s’arrête là : chaque race a tracé sa voie.

Le spitz allemand s’est diversifié au fil du temps, proposant une gamme de tailles qui va du majestueux spitz loup au minuscule spitz nain. De son côté, le Pomeranian a fait l’objet d’un travail de sélection spécifique, misant sur la miniaturisation poussée et le pelage en forme de nuage. Ces choix d’élevage ne sont pas anodins : ils sculptent la morphologie, mais aussi le tempérament et la santé de chaque chien. Là où le spitz allemand conserve une structure solide et une grande variété de couleurs, le Pomeranian affiche une compacité et une densité de fourrure qui le rendent immédiatement reconnaissable.

Ce n’est pas qu’une histoire de vocabulaire. Pour les passionnés, la différence entre un spitz allemand et un Pomeranian agit comme un marqueur d’identité. Les débats sur la pureté des lignées, la fidélité aux standards, la sauvegarde des caractéristiques propres à chaque race sont loin d’être cosmétiques. Au moment de choisir un compagnon à quatre pattes, comprendre ces nuances, c’est aussi anticiper un style de vie, des besoins, une relation particulière.

À quoi reconnaît-on un Spitz allemand ou un Pomeranian ? Les différences physiques qui sautent aux yeux

Dès le premier regard, le spitz allemand impose sa présence : silhouette ramassée, port de queue enroulé sur le dos, museau fin et oreilles pointues, toujours aux aguets. Son expression pétillante ne trompe pas. Selon la taille, l’allure varie du solide spitz loup, dépassant les 40 centimètres, à la version miniature qui fait à peine plus de 20 centimètres au garrot.

Chez le Pomeranian, la différence est flagrante : la fourrure explose littéralement autour de la tête et du cou, dessinant cette fameuse « boule de poils » qui fait craquer sur les réseaux. Sa tête est plus arrondie, son regard un peu plus doux, les oreilles semblent presque disparaître dans la toison.

Voici, pour mieux s’y retrouver, les grandes lignes qui séparent ces deux profils :

  • Spitz allemand moyen ou grand : silhouette élancée, poil long mais sans excès, palette de couleurs étendue (noir, blanc, marron, orange, gris loup).
  • Pomeranian : format ultra-compact, poil spectaculaire et dense, teintes éclatantes ou nuancées, souvent dans les tons orangés, marron ou ombrés.

Si on les compare à d’autres races de chiens, le contraste saute aux yeux. Le spitz, avec sa tête de petit renard, ne se confond pas avec un bichon, un shiba inu ou un samoyède. Un œil habitué repère la différence au toucher du poil, à la posture, à l’énergie qui se dégage du port de tête.

Tempérament, besoins et mode de vie : ce qui distingue vraiment ces chiens au quotidien

Le spitz allemand n’est pas qu’une belle gueule. Il se montre vif, intelligent, attaché à sa famille mais jamais entièrement soumis. Il veille, prévient, reste sur ses gardes face à la nouveauté sans tomber dans l’agressivité. À la maison, il alterne entre moments de proximité et phases d’observation plus discrètes.

Le spitz nain Pomeranian concentre toute cette vivacité dans un format minuscule. Il attire l’attention, réclame des interactions et du jeu, supporte difficilement de rester seul trop longtemps. Son tempérament joueur et curieux en fait un compagnon idéal pour des familles actives et présentes, capables de proposer chaque jour de nouveaux stimuli, que ce soit avec des enfants ou d’autres animaux.

Si l’on regarde du côté des autres chiens de type spitz, spitz japonais, finlandais, de Norrbotten, la palette de tempéraments s’élargit encore. Certains chiens se montrent réservés, d’autres débordent de sociabilité. Mais tous partagent ce besoin d’activités régulières, de routines dynamiques et de contacts avec leur entourage.

Pour que ces chiens s’épanouissent, il faut instaurer des habitudes, mais aussi varier les plaisirs : jeux d’intelligence, promenades, rencontres. La constance rassure, la nouveauté stimule. Un spitz heureux, c’est un chien qui a trouvé un équilibre entre routine et découverte.

Chien Spitz dans un parc urbain avec d

Entretien, santé et adoption : bien choisir selon son mode de vie et ses attentes

Au-delà de la morphologie, le toilettage fait souvent la différence entre un spitz allemand et un Pomeranian. Les deux possèdent un pelage double, mais chez le Pomeranian, l’entretien devient une affaire sérieuse : brossage minutieux plusieurs fois par semaine, attention particulière pendant la mue sous peine de voir apparaître des nœuds tenaces. Les spitz allemands de taille moyenne sont un peu moins exigeants, mais aucun ne tolère l’oubli, un pelage négligé perd vite de son éclat.

Sur le plan de la santé, certains points méritent une attention particulière : le Pomeranian présente parfois une fragilité au niveau des articulations (luxation de la rotule), des soucis dentaires ou trachéaux. Cela n’empêche pas ces chiens d’atteindre souvent 12 à 16 ans, à condition de leur offrir une alimentation adaptée, un suivi vétérinaire régulier et suffisamment d’exercice. Chez les chiens de type spitz, la robustesse domine, mais l’ennui et le surpoids peuvent rapidement mettre leur bien-être en péril.

Avant d’accueillir un spitz, mieux vaut s’interroger honnêtement sur sa disponibilité : entretenir le poil, proposer des sorties dynamiques, garantir un environnement stimulant. Les éleveurs sérieux et les refuges spécialisés sauront vous orienter selon vos habitudes, votre cadre de vie, votre expérience canine. Avec leurs caractères affirmés et leur énergie communicative, les spitz allemands et leurs cousins Pomeranians ont de quoi séduire, à condition d’être compris et respectés pour ce qu’ils sont.

Choisir un spitz, c’est miser sur la complicité, la vivacité, et un quotidien qui ne laisse pas de place à la routine fade. Une aventure qui commence toujours par un regard, mais ne s’arrête jamais à la surface.